Trouble Déficitaire de la capacité d’Attention avec ou sans Hyperactivité
Le programme de rémédiation Cogmed a scientifiquement fait ses preuves comme étant efficace pour améliorer la mémoire de travail des personnes atteintes d’un TDA/H et ce, chez les jeunes comme chez les plus vieux. Les recherches démontrent que 80% des particpants au programme ont démontré des bénéfices. Pour en savoir plus
Lecture et enfant Le TDA/H est un des troubles les plus souvent diagnostiqués chez les enfants nord-américains. Le Conseil Canadien de la Santé estime à près de 800 000 le nombre d’adultes (18 à 65 ans) et de 360 000 le nombre d’enfants atteint par ce trouble. Il se traduit par une tendance excessive à la distraction. Plus l’enfant grandit et avance en âge, plus cette tendance devient une contrainte au niveau pédagogique et relationnel. Il favorise une attention périphérique. Dans certains cas, on lui associe des difficultés de comportement et une attitude d’opposition. L’enfant semble parfois de mauvaise volonté, paresseux et sans motivation. Le TDA/H met sérieusement en péril la réussite scolaire, le potentiel individuel et conduit souvent aux échecs, voire même au décrochage scolaire.
Selon l’association CADRRA, le TDAH est souvent associé à l’un ou l’autre des troubles spécifiques d’apprentissage. On dit qu’un enfant sur trois atteint de TDAH a aussi un trouble spécifique ( CADRRA 2014)
À ce jour, les recherches n’ont toujours pas permis d’identifier un gène porteur même si ces dernières révèlent une tendance héréditaire. Ce qui a été prouvé, c’est la nette prédominance de ce trouble pour le sexe masculin. Par contre, les chercheurs ne s’entendent pas sur la cause du TDA/H. Le Dr Barkley, psychologue affirme que ce déficit est relié à certaines fonctions exécutives que l’on retrouve dans certaines aires du lobe frontal. Le trouble est davantage une anomalie dans le développement des habiletés d’inhibition que ceux de l’attention. Les difficultés attentionnelles se trouvent donc être des conséquences et non une cause en soit. L’imagerie cérébrale a permis de constater, chez les jeunes adolescents, un cortex préfrontal plus petit ainsi que certaines autres anomalies dans d’autres régions cérébrales. Des recherches sont en cours afin de trouver un marqueur génétique des TDA/H. Toujours selon Barkley, la médication améliorerait certains comportements mais ne permettrait pas une maturation du cortex.
Il ne faut pas confondre l’hyperactivité clinique avec certains comportements qui seront engendrés par diverses situations conflictuelles, familiales ou scolaires. Ces situations peuvent provoquer une hyperactivité réactionnelle temporaire chez un enfant qui veut exprimer son angoisse ou son opposition. Une déficience auditive ou visuelle, un traitement médicamenteux, peuvent aussi engendrer une hyperactivité. En 2010, à l’ère du « tout va trop, beaucoup trop vite », les parents d’enfants présentant des signes de TDAH devraient commencer par analyser leur mode, voire vitesse, de vie. Il demeure difficile pour tout enfant d’être calme, planifié, structuré, organiser, ou disponible lorsqu’il évolue au sein d’un environnement familial qui pourrait se comparer à une course de formule 1 !
Avant de pouvoir parler de TDA/H, les symptômes suivants doivent avoir été observés chez l’enfant, pendant une période minimum de 6 mois consécutifs. Ils devraient être également présents avant l’âge de 7 ans. Par ailleurs, il demeure évident que ces symptômes ne sont pas tous présents et à des degrés divers car chaque enfant est unique et différent.
Signes et symptômes
TDA
- impulsivité
- inattention
- lunatique, facilité à la rêverie
- maturité variable
- désorganisation
- difficultés à terminer une tâche
- perd ses choses
- facilement excitable (besoin de faire des drôleries)
- esprit distrait et fuyant face aux contraintes et consignes
- bonne attention dans les compétitions et activités sous pression
- échecs scolaires, difficultés d’apprentissage de lecture et d’écriture sont fréquentes
- résultats scolaires instables
TDAH (ajouter ces symptômes à ceux du TDA)
- bouge continuellement (même sur une chaise, agite souvent les pieds et les mains)
- a du mal à rester assis quand on lui demande
- agresse facilement les autres enfants
- a des troubles de sommeil
- a des manies bizarres (joue avec ses cheveux, fait tourner des roues, fait des grimaces, grogne)
- parle constamment
- coupe la parole
- facilement irritable
- ne tolère pas les frustrations
- changement rapide d’humeur
- est impoli
- possède une imagination remarquable
- potentiel intellectuel élevé
Un enfant sur 7 serait atteint du type TDA de type « innatentif » et majoritairement des filles. Ils affichent une grande incidence (60%) de troubles académiques (lecture ou mathématiques). Les manifestations les plus fréquentes sont: l’apathie, une lenteur psychomotrice, une lenteur au chapitre de la dénomination rapide, une augmentation de l’anxiété, la gêne, une diminution de l’impulsivité motrice et l’absence de diagnostic de trouble de la conduite.
Statistiques et mythes ( données de F. David Runnick, M.D.)
Mythe
le TDAH disparaîtra avec la maturation et la médication pourra être arrêtée à l’adolescence.
Fait
de 30 à 70% des enfants atteints deviennent des adultes ayant un TDAH.
Fait
à l’adolesence on constate:
- une performance scolaire déficiente
- une augmentation du risque de délinquance
- des difficultés sociales au niveau des relations interpersonnelles
- des relations familiales déficientes
- abus de drogues, troubles de comportement, comportement oppositionnel
Fait
la prise de médication chez l’enfant diminue significativement les risques.
(Biederman et al . 1999) : non-médicamenté: 75%
médicamenté: 25%
contrôle: 18%
Mythe
l’école ne l’intéresse pas, ce qui explique son manque d’attention et ses mauvaises notes.
Fait
de 50% à 80% des enfants TDAH souffrent de troubles scolaires et le plus commun
(25-40%) affecte la lecture ( dyslexie et autres)